Vous vous souvenez de Terra ? Le design Layer 1 de Do Kwon permet à son token natif LUNA de compléter le stablecoin algorithmique UST du réseau. Lorsque vous mint un nouveau UST, des tokens LUNA sont détruits (limitant ainsi l'offre), et lorsque vous rachetez UST, de nouveaux LUNA sont générés (élargissant l'offre).
Tant que la demande pour l'UST est forte, le système fonctionne bien - cela a effectivement été le cas pendant un certain temps, grâce au taux d'intérêt annuel de 20 % offert par le protocole Anchor. Mais en mai 2022, une vente massive a conduit l'UST à perdre son ancrage à 1 dollar ; les participants du marché se sont précipités pour racheter l'UST, générant une quantité massive de nouveaux LUNA, ce qui a fait chuter le prix de ce jeton, entraînant bien sûr un rachat supplémentaire d'UST, dans un cycle sans fin. En 72 heures, plus de 40 milliards de dollars de capitalisation boursière se sont évaporés.
L'effondrement de Terra a secoué l'industrie des cryptomonnaies déjà en difficulté à l'époque. Le fonds de couverture de cryptomonnaies Three Arrows Capital a fait faillite, et des institutions de prêt en cryptomonnaies comme Voyager, BlockFi et Celsius ont également fait faillite. Pire encore, les États-Unis ont imposé des sanctions contre Tornado Cash d'Ethereum, plongeant ainsi les développeurs du monde entier dans la panique.
En novembre 2022, des rapports ont indiqué qu'Alameda était probablement en faillite, ce qui a conduit les gens à retirer des fonds de FTX, entraînant Sam Bankman-Fried à geler les opérations de retrait. Il a été découvert que SBF détournait frauduleusement des fonds des clients de FTX depuis des années pour compenser les pertes d'Alameda Research. Peu de temps après la demande de faillite de FTX, SBF a été arrêté (et a ensuite été condamné à 25 ans de prison).
Peu de temps après la faillite de FTX, le président de la SEC américaine, Gary Gensler, a commencé à prendre des mesures sévères contre l'industrie, poursuivant de nombreuses entreprises de cryptomonnaie (y compris Coinbase et Kraken) et lançant une ère de "réglementation par l'exécution", une initiative qui a été unanimement condamnée par l'industrie et les législateurs amis des cryptomonnaies au Congrès.
Le dilemme des cryptomonnaies n'est pas près de se terminer. Les institutions de prêt en cryptomonnaies Genesis et l'entreprise minière de Bitcoin Core Scientific ont également rapidement rejoint le rang des perdants. Pire encore, en mars 2023, trois banques amies des cryptomonnaies (Signature, SilverGate et Silicon Valley Bank) ont fait face à des retraits massifs et ont fait faillite, rendant l'accès aux services bancaires encore plus difficile pour les entreprises de cryptomonnaies. Le célèbre investisseur en capital-risque dans les cryptomonnaies Nick Carter a accusé l'administration Biden d'essayer de "dé-bancariser" l'industrie des cryptomonnaies en adoptant des stratégies de l'époque d'Obama, une opinion qui a depuis reçu du soutien au Congrès et au sein de l'administration Trump.
Mais la chance a enfin tourné en faveur des cryptomonnaies. En juin 2023, BlackRock a demandé le lancement d'un ETF Bitcoin au comptant, ce qui ressemblait à un signal de détresse lancé par Larry Fink lui-même, indiquant que Wall Street était prête à accueillir les cryptomonnaies. Deux mois plus tard, Grayscale a battu la SEC en justice, réussissant à convertir son trust Bitcoin en ETF. L'agence n'a eu d'autre choix que d'approuver en janvier 2024 une douzaine d'ETF Bitcoin au comptant, qui sont devenus les nouveaux ETF les plus réussis de tous les temps.
La SEC a d'abord montré des réticences à proposer un ETF basé sur l'Ether, mais à la dernière minute, certains observateurs ont soudainement établi un lien entre ce changement d'attitude et la nouvelle position amicale de Trump envers l'industrie des cryptomonnaies, en contraste frappant avec l'attitude hostile de Joe Biden. L'industrie des cryptomonnaies a fait de gros dons à la campagne de Trump (et à d'autres politiciens favorables aux cryptomonnaies), ce qui a sans aucun doute joué un rôle ; hier, nous avons vu que le Parti démocrate, qui s'était aligné avec le mouvement anti-cryptomonnaie d'Elizabeth Warren, a cependant voté fortement en faveur du "GENIUS Act" et du "CLARITY Act".
La victoire écrasante de Trump en novembre a provoqué un tollé à Washington et dans l'industrie des cryptomonnaies.
Le nouveau gouvernement respecte ses promesses, bien que le meme coin sur le thème de Trump et Melania ait connu quelques petits revers. Ross Ulbricht est maintenant libre, le président a signé un décret établissant une réserve de Bitcoin (plusieurs États, comme le Texas, l'Arizona et le New Hampshire, emboîtent le pas). Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers du Trésor a retiré Tornado Cash de sa liste de sanctions, et la Securities and Exchange Commission des États-Unis a retiré la plupart des poursuites et se prépare à approuver une série de nouveaux fonds négociés en bourse en cryptomonnaie. La dé-bancarisation n'est plus un problème.
En attendant, le Congrès vient d'adopter la loi GENIUS, qui établit un cadre pour la réglementation des stablecoins. (C'est presque inimaginable après l'effondrement de Terra) et il est très probable qu'il adopte la loi CLARITY d'ici la fin de l'année, une législation plus complexe qui clarifie la compétence de la SEC et de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) concernant les cryptomonnaies.
Sans parler du fait que le prix des actions de Coinbase est à un niveau historique, Tether est désormais considéré comme l'une des entreprises les plus prospères au monde, Circle est déjà coté en bourse, Core Scientific (revival) est en passe d'être acquis par l'entreprise d'intelligence artificielle CoreWeave, et la forte promotion de Bitcoin par Michael Saylor a donné naissance à une multitude d'entreprises qui cherchent à acheter autant de Bitcoin (ou ETH ou SOL ou même DOGE) que possible.
Tous ces événements se reflètent dans le prix du Bitcoin. Après la faillite de FTX, vous avez pu acheter du BTC à un prix temporaire de 16 000 dollars, tandis qu'aujourd'hui le prix est d'environ 120 000 dollars, et la capitalisation boursière totale de l'ensemble du secteur des cryptomonnaies approche les 4 000 milliards de dollars (en décembre 2022, elle était de 830 milliards de dollars).
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stablecoin : le parcours difficile de Terra à GENIUS
Auteur : Tom Carreras, Source : Coindesk, Traduction : Shaw Jinse Caijing
Vous vous souvenez de Terra ? Le design Layer 1 de Do Kwon permet à son token natif LUNA de compléter le stablecoin algorithmique UST du réseau. Lorsque vous mint un nouveau UST, des tokens LUNA sont détruits (limitant ainsi l'offre), et lorsque vous rachetez UST, de nouveaux LUNA sont générés (élargissant l'offre).
Tant que la demande pour l'UST est forte, le système fonctionne bien - cela a effectivement été le cas pendant un certain temps, grâce au taux d'intérêt annuel de 20 % offert par le protocole Anchor. Mais en mai 2022, une vente massive a conduit l'UST à perdre son ancrage à 1 dollar ; les participants du marché se sont précipités pour racheter l'UST, générant une quantité massive de nouveaux LUNA, ce qui a fait chuter le prix de ce jeton, entraînant bien sûr un rachat supplémentaire d'UST, dans un cycle sans fin. En 72 heures, plus de 40 milliards de dollars de capitalisation boursière se sont évaporés.
L'effondrement de Terra a secoué l'industrie des cryptomonnaies déjà en difficulté à l'époque. Le fonds de couverture de cryptomonnaies Three Arrows Capital a fait faillite, et des institutions de prêt en cryptomonnaies comme Voyager, BlockFi et Celsius ont également fait faillite. Pire encore, les États-Unis ont imposé des sanctions contre Tornado Cash d'Ethereum, plongeant ainsi les développeurs du monde entier dans la panique.
En novembre 2022, des rapports ont indiqué qu'Alameda était probablement en faillite, ce qui a conduit les gens à retirer des fonds de FTX, entraînant Sam Bankman-Fried à geler les opérations de retrait. Il a été découvert que SBF détournait frauduleusement des fonds des clients de FTX depuis des années pour compenser les pertes d'Alameda Research. Peu de temps après la demande de faillite de FTX, SBF a été arrêté (et a ensuite été condamné à 25 ans de prison).
Peu de temps après la faillite de FTX, le président de la SEC américaine, Gary Gensler, a commencé à prendre des mesures sévères contre l'industrie, poursuivant de nombreuses entreprises de cryptomonnaie (y compris Coinbase et Kraken) et lançant une ère de "réglementation par l'exécution", une initiative qui a été unanimement condamnée par l'industrie et les législateurs amis des cryptomonnaies au Congrès.
Le dilemme des cryptomonnaies n'est pas près de se terminer. Les institutions de prêt en cryptomonnaies Genesis et l'entreprise minière de Bitcoin Core Scientific ont également rapidement rejoint le rang des perdants. Pire encore, en mars 2023, trois banques amies des cryptomonnaies (Signature, SilverGate et Silicon Valley Bank) ont fait face à des retraits massifs et ont fait faillite, rendant l'accès aux services bancaires encore plus difficile pour les entreprises de cryptomonnaies. Le célèbre investisseur en capital-risque dans les cryptomonnaies Nick Carter a accusé l'administration Biden d'essayer de "dé-bancariser" l'industrie des cryptomonnaies en adoptant des stratégies de l'époque d'Obama, une opinion qui a depuis reçu du soutien au Congrès et au sein de l'administration Trump.
Mais la chance a enfin tourné en faveur des cryptomonnaies. En juin 2023, BlackRock a demandé le lancement d'un ETF Bitcoin au comptant, ce qui ressemblait à un signal de détresse lancé par Larry Fink lui-même, indiquant que Wall Street était prête à accueillir les cryptomonnaies. Deux mois plus tard, Grayscale a battu la SEC en justice, réussissant à convertir son trust Bitcoin en ETF. L'agence n'a eu d'autre choix que d'approuver en janvier 2024 une douzaine d'ETF Bitcoin au comptant, qui sont devenus les nouveaux ETF les plus réussis de tous les temps.
La SEC a d'abord montré des réticences à proposer un ETF basé sur l'Ether, mais à la dernière minute, certains observateurs ont soudainement établi un lien entre ce changement d'attitude et la nouvelle position amicale de Trump envers l'industrie des cryptomonnaies, en contraste frappant avec l'attitude hostile de Joe Biden. L'industrie des cryptomonnaies a fait de gros dons à la campagne de Trump (et à d'autres politiciens favorables aux cryptomonnaies), ce qui a sans aucun doute joué un rôle ; hier, nous avons vu que le Parti démocrate, qui s'était aligné avec le mouvement anti-cryptomonnaie d'Elizabeth Warren, a cependant voté fortement en faveur du "GENIUS Act" et du "CLARITY Act".
La victoire écrasante de Trump en novembre a provoqué un tollé à Washington et dans l'industrie des cryptomonnaies.
Le nouveau gouvernement respecte ses promesses, bien que le meme coin sur le thème de Trump et Melania ait connu quelques petits revers. Ross Ulbricht est maintenant libre, le président a signé un décret établissant une réserve de Bitcoin (plusieurs États, comme le Texas, l'Arizona et le New Hampshire, emboîtent le pas). Le Bureau de contrôle des avoirs étrangers du Trésor a retiré Tornado Cash de sa liste de sanctions, et la Securities and Exchange Commission des États-Unis a retiré la plupart des poursuites et se prépare à approuver une série de nouveaux fonds négociés en bourse en cryptomonnaie. La dé-bancarisation n'est plus un problème.
En attendant, le Congrès vient d'adopter la loi GENIUS, qui établit un cadre pour la réglementation des stablecoins. (C'est presque inimaginable après l'effondrement de Terra) et il est très probable qu'il adopte la loi CLARITY d'ici la fin de l'année, une législation plus complexe qui clarifie la compétence de la SEC et de la Commodity Futures Trading Commission (CFTC) concernant les cryptomonnaies.
Sans parler du fait que le prix des actions de Coinbase est à un niveau historique, Tether est désormais considéré comme l'une des entreprises les plus prospères au monde, Circle est déjà coté en bourse, Core Scientific (revival) est en passe d'être acquis par l'entreprise d'intelligence artificielle CoreWeave, et la forte promotion de Bitcoin par Michael Saylor a donné naissance à une multitude d'entreprises qui cherchent à acheter autant de Bitcoin (ou ETH ou SOL ou même DOGE) que possible.
Tous ces événements se reflètent dans le prix du Bitcoin. Après la faillite de FTX, vous avez pu acheter du BTC à un prix temporaire de 16 000 dollars, tandis qu'aujourd'hui le prix est d'environ 120 000 dollars, et la capitalisation boursière totale de l'ensemble du secteur des cryptomonnaies approche les 4 000 milliards de dollars (en décembre 2022, elle était de 830 milliards de dollars).